Le ciel était noir comme si la fin du monde venait déclore. Tout était éparpillé, explosé, la vie semblait s'être consumée pour ne laissé place qu'au chaos. Je marchais dans les décombres, ayant pour seule lumière les flammes des débris par-ci par-là... Mon ventre était noué, j'avais peur, je savais qui était responsable de tout ces ravages. C'est alors que j'entendis une voix qui m'était familière, serait-il possible que... Je me mis à presser le pas et alors que je contournais ce qui fut autre fois un immeuble, je me stoppa net, les yeux fixés, la respiration bloquée. Là, devant moi, Logan...Mais il n'était pas seul, il était avec moi ou plutôt, avec elle. Phénix. Il ne voyait donc pas. Je voulus crier mais rien ne sorti de ma bouche, pas un seul son. Je fus prise de panique. Il tourna la tête vers moi et à cet instant, Phénix se retrouva derrière lui, l'attrapant à la gorge. Il me regardait avec un tel mépris...Et elle avec un regard sadique et un sourire malsain. Elle lui murmura alors à l'oreille des mots que je ne pouvais oublié "Sauve moi..." Puis elle le fit explosé en mille et un éclat.

Je me réveilla en hurlant. Le lit qui était en lévitation se reposa brusquement sur le sol. J'étais en sueur, je tentais de reprendre mes esprits, de calmer ma respiration. Je me levais d'un bon et fonça à la salle de bain. Je me passa de l'eau froide sur le visage. "Ce n'est rien Jean, juste un mauvais rêve." J'avais beau me le répéter tous les matins après chaque cauchemar, je savais que ce n'était pas simplement le fruit de mon imagination. Elle était toujours là, dans mon esprit et elle cherchait le moyen de reprendre le dessus. Mais je savais ce que je combattais et je refusais que l'incident d'Alcatraz se reproduise. Ils avaient beau être revenu, le professeur, Scott...Je ne me le pardonnerais sans doute jamais.

Il fallait que je sois forte. Mine de rien, mes séances chez la psychologues m'aidaient, même si j'avais du mal à admettre que j'en avais besoin. Une fois ma douche prise, que je m'étais habillé, je me mis à mon bureau et travailla toute la matinée. Je faisais le point des finances et elles n'étaient pas bonnes...Après ce que j'avais fait, les entreprises qui subventionnaient l'Institut étaient parties en masse, surtout depuis mon retour. Tout le monde me voyait comme une menace et le professeur prenait d'énorme risque en me laissant vivre ici. Mais où pourrais-je aller? J'avais toujours vécue ici.

Une sensation bizarre me vint durant le début d'après midi. Un frisson, ma télépathie avait repéré une présence familière. Soudain, le flash. Comme un son violent de cloche accompagné d'une image, celle de Logan, les yeux emplis de désespoirs quand il m'enfonça ses griffes dans le corps. Jamais je ne pourrais oublier...La vision fut si intense que j'en tomba de ma chaise. Je me releva, non c'était impossible...Il était de retour. Que devais-je faire?

Je me dirigeais vers la porte quand tout d'un coup le doute me pris aux tripes. Il ne savait sans doute pas que j'étais de retour. Ou alors c'était la raison de son retour? Est-ce qu'il allait pouvoir me revoir après ce qui c'était passé? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir... Je sortie de ma chambre et alla jusqu'à la sienne, d'un pas lent et pas très sur.

Dans les couloirs, je croisais certains élèves. Il 'y en a qui baissaient les yeux, d'autres accéléraient le pas pour m'éviter et d'autres me souhaitaient un bonjour timide. Je n'étais plus la prof et l'infirmière aimait de mes élèves, j'étais une mutante dangereuse et instable... J'arrivais devant la fameuse porte. "Cette fois-ci Jean tu ne peux plus reculer..." Je pris une grande inspiration et frappais.

Il ouvrit la porte et là je su. A son regard, il était surpris, il me dévisageait comme si j'étais un mirage. Ma gorge était nouée, je ne pouvais rien dire, je restais là à l'observer. Mon coeur se réchauffa , il allait bien.

"Laisse-moi tranquille, part !"

Mon coeur se brisa avec cette simple phrase mais quelque chose n'allait pas. Il voulut refermer la porte mais je la tenais, l'empéchant de se fermer. C'était bien parce que j'étais incapable de faire le moindre mouvement qu'il ne put la fermer. Mais cela sembla le surprendre. Il me prenait bel et bien pour un fantôme. Je sentis les larmes me monter aux yeux et dans un étranglement de gorge je pus lui dire.

"C'est moi Logan. Jean... heum Salut..."

A ce dernier mot, j'eus un petit rire nerveux qui fit tomber mes larmes. La joie?

"Je peux entrer? S'il te plait?"

Qu'allait-il me répondre? Qu'allait-il se passer? Ce qui était certain, c'est que nous avons beaucoup de choses à nous dire.