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 Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]

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FIRST IN DEED

Kelly E. Foster

Kelly E. Foster


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MessageSujet: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 11:52

Citation :
Clé de cryptage : Rouge
Clé publique: Fichier/US.Department of Defense/
De: Joint Special Operations Command [JSOC]
À:   1st Special Forces Operational Detachment-Delta [1st SFOD-D]
Objet: Joint/SHIELD/US Army Training Program

Classification : ACCÈS RESTREINT (Directive EMS)

/début de fichier/

Sergent-chef Foster,

vous et votre équipe avait été choisis pour un programme d'entraînement des agents du SHIELD. Vous avez été sélectionnés parmi les meilleurs des Forces Spéciales, et votre objectif sera de donner un entraînement physique et au tir à ces jeunes. Ils seront placés sous votre responsabilité directe.

La plupart n'ont pas eu d'entraînement basique. Ils ont juste des "capacités spéciales", que je ne peux pas partager avec vous par transmission codée. Selon les directives opérationnelles du SHIELD, nos systèmes ne seraient plus fiables à 100%. Vous me connaissez, je leur aurais ri au nez si la dernière fois que je l'avais fait, New York n'avait pas été prise d'assaut.

Votre équipe est déjà sur place, vous trouverez en pièce jointe la liste des participants et le lieu mis à votre disposition, un entrepôt désaffecté et ré-aménagé pour servir de base d'entraînement. Un régiment de la Garde Nationale vous prêtera main forte pour la sécurisation des lieux.

Ne laissez pas vos sentiments personnels prendre le pas. Il s'agit de nos alliés.

Allez-y, et n'oubliez pas : les Deltas mènent toujours la charge.

∆.

/fin de fichier/

Appuyez sur ENTRÉE lorsque vous aurez terminé de prendre connaissance de ce dossier.



Je ferme le message, qui disparaît automatiquement de ma boîte de réception. La directive EMS fait en sorte que rien ne sorte, que rien ne filtre. Très bien. J'imprime la liste des participants, et note l'adresse sur mon calepin. Des bleus à entraîner, hein ? Génial. Quand à mes sentiments personnels envers les mutants, et autres "super-héros"... Hé bien, ils sont passés de "méfiants" à "complètement confus". Tout ça à cause de Logan.

Ce qui est sûr, c'est que je ne peux plus les voir comme avant. Avant, c'était si simple de prétendre les connaître sans jamais en avoir rencontré. Je chasse son visage de mes pensées -avec difficulté- et prépare mes affaires, après avoir convoqué mon équipe chez moi. L'entraînement ne commencera que dans quelques jours, mais pour l'heure, on doit quand même préparer le terrain, et tout installer.

Une petite douche et je m'habille en treillis, mon barda sur les épaules. Je vérifie bien chaque chargeur, vérifie le cran de mon M4 et le passe en bandoulière. Lorsque mes hommes arrivent, ils ne perdent pas de temps et commencent à charger toutes les armes et les munitions dont on dispose dans des caissons métalliques.

On charge tout dans nos trois Humvee, la jeep standard de l'armée Américaine, et on parcourt rapidement les rues de New York encore endormie. Oh, certains passants vont nous voir, c'est sûr, mais qui s'étonnerait de voir des militaires passer là où des aliens ont débarqué ? L'entrepôt se situe à la lisière du Queens, dans la zone industrielle de la ville. Apparemment, tout le block est à nous, des barrières métalliques ont été érigées tout autour, et la Garde Nationale patrouille déjà aux alentours. Des flics lambda sont également déployés.

Mon identité validée, je peux enfin entrer dans la zone, qui regroupe cinq bâtiments qui viennent tout juste de terminer leur rénovation apparemment. Ils sont disposés de façon tout à fait conventionnelle : deux à droite, deux à gauche, et le dernier au fond.

Le premier en avançant à gauche sert à l'accueil des types qu'on doit entraîner : ils y reçoivent une tenue d'entraînement nominative, c'est-à-dire, portant leur nom en grosses lettres noires dans le dos et au niveau de la poitrine en plus petit. Cette tenue est composée d'un sweat gris, d'un pantalon de treillis, et de rangers. Ce bâtiment sert aussi de réfectoire, et comporte une infirmerie. Le bâtiment d'à côté donne simplement sur leurs dortoirs et les salles d'études et de repos, si jamais ils ont mérité de se reposer. Celui du fond est notre dortoir. Le premier à droite est le bâtiment d'entraînement aux armes à feu, et est un peu plus long. Je crois même qu'il y a un sous sol pour celui-là. Et le dernier, c'est celui consacré à l'entraînement au corps à corps.

Je gare mon Humvee à l'entrée de la Base, salue le drapeau américain et part en direction des camps d'entraînements pour tout y préparer. L'armurerie, vérifier les douches, calculer la distance pour les cibles, vérifier les armes, préparer une infirmerie, prendre un bus chercher les recrues... J'ai du pain sur la planche pour rendre cette zone industrielle en un camp d'entraînement militaire.


* * *


Le jour venu, je suis montée personnellement dans le bus chargé de prendre les recrues. Après tout, c'est moi l'organisatrice. Tout en treillis, casque attachée, M4 sanglée et mon pistolet bien accroché à ma hanche, je me sens plus moi-même que ces derniers jours, où je n'avais pas le droit de porter arme ou uniforme. A chaque arrêt, je ne dis rien, me contentant d'observer silencieusement depuis le fond du bus la personne qui vient de monter. J'essaie de repérer les têtes, me récitant mentalement leurs noms.

Lorsque le dernier est monté, je commence enfin à bouger, avançant lentement dans les rangs, regardant fixement devant moi, comme si je ne leur prêtais aucune attention.


- O.K. les bleus ! Vous êtes ici, parce que le SHIELD pense que vous avez besoin d'entraînement militaire ! Et ça tombe bien, parce que c'est comme qui dirait notre spécialité. Les gens de chez vous ont beau avoir sauvé la Terre, sans entraînement, vous serez aussi cuits que n'importe quel civil, dis-je, insistant bien sur ce mot. Vous avez été appelés, et vous servirez sous mes ordres pendant les prochains jours. Je termine de parcourir les rangs à ce moment là, et me retourne pour bien tous les observer. Je suis le sergent-chef Foster ! Mais vous m'appellerez "sergent-chef" ou "chef". J'me fiche de comment vous me surnommerez, que ce soit "la démonne", "l'affreuse", ou n'importe. Du moment que je ne l'apprends pas. Je ne vais pas le nier, pour ceux qui pensaient qu'avoir un don suffirait, et qui détestent le sport, vous allez déguster. Ici, on ne vous apprendra pas qu'à vous battre : on vous apprendra à tuer. A survivre. Bienvenue au Camp Anchorage, dis-je au moment où on traverse les grilles du camp d'entraînement.


Une fois tout le monde descendus, je leur ordonne de me suivre, et rejoint le premier bâtiment. Les gardes les attendent déjà, et se mettent au garde-à-vous quand je franchis la première les portes.


- Cet endroit servira de réfectoire, pour ceux qui auront le droit de manger. Mais pour l'instant, aller chercher votre uniforme d'entraînement. Faites une queue, et allez-y chacun votre tour. Après quoi, vous aurez droit à dix minutes pour vous changer et déposer vos affaires dans le bâtiment à côté. Si vous avez des questions, c'est maintenant, cadets. Bienvenue dans l'Armée des Etats-Unis !


Je croise les mains dans mon dos en les observant avec un petit air de satisfaction. Finalement, entraîner les bleus peut être quelque chose d'assez amusant, juste pour voir la mine déconfite de certains d'entres eux.
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Ad astra per aspera

Phillys Smith

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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 13:15

Ça y'est, ma pire crainte s'est réalisée. Le SHIELD (Fury plus particulièrement) a décidé que mon (et ça vaux aussi pour les autres) entrainement physique de base ne suffit plus et il nous envoit rejoindre les forces armées.
Mais pas n'importe lesquelles évidemment, la crème de la crème, l'élite, le panthéon des militaires : les Deltas.
Le dégout que j'avais pour la violence gratuite et les armes à feu ne s'étendait pas jusqu'aux militaires.
Je respectais sans approuver. Comment pourrait-il en être autrement avec Grand Père qui avait fait la Seconde Guerre Mondial et le Vietnam.
Difficile de concilier l'image du vieillard sévère et tranquille avec celle de l'adjudant-chef Martin Smith, connue dans l'armée.
Je me rappelle vaguement avoir vu des Soldats le saluer alors qu'on passait devant l'unité basée à Wichita.
J'avais neuf ans et je n'avais de la guerre et des combats qu'une vision très floue et enfantine. Ma mère avait toujours veillé à nous préserver Johan et moi de toutes formes de violence.
Mais avec une fille mutante, ses espoirs étaient vains.

Et voilà que j'avais signé pour le SHIELD et qu'on m'envoyait apprendre à tirer sur des gens. J'en voulais à Fury de m'avoir menacé, forcé à ranger son bureau et à classer ses dossiers comme si j'étais sa secrétaire, mais plus encore pour envoyer sa consultante en informatique -moi- jouer les Lara Croft chez les gardiens de la liberté. J'étais une hacker, une mutante et une Kansane, certainement pas une espionne ou une tueuse.
" Désolée Colonel nous pouvons pas tous être comme Natasha Romanoff..." .

Je ne pouvais pas refusée et faisais contre mauvaise fortune, bon cœur. On n'avait eu de cesse de le répéter à l'Institut " Vous êtes des jeunes gens exceptionnels mais il est des situations où utiliser vos pouvoirs est proscrit."
" Eh puis vous ne pourrez pas toujours compté dessus" aurait ajouté Logan avant de nous faire faire le tour du terrain -et en courant s'il vous plait-.
Je me préparais pour le grand départ et soupirais.
Je ne dédaignais pas une perceuse, un marteau ou des clous, mais les coups de feu m'horripilaient...

Déjà le moment de partir. Dans mon manteau en cuir noir et mes lunettes de soleil je me trouve un faux air de Trinity. Comme d'ordinaire la nuit a était courte mais comme dirait Johan "pas de repos pour les héros". Le hacking est loin d'être un job à temps partiel et même si c'était le cas, l'insomnie me donne guère de répits. Tant pis.
J’attrape mon sac, dedans le nécessaire (produits d’hygiène, changes, de quoi lire et mon EePc.). Je n'aurais certainement pas le temps de m'en servir (et sans doute pas le droit) mais je le prend quand même.
En attrapant les clés du loft je vois, pêle-mêle sur la commode, les plaques de grand père. Il voudrait certainement que je les portes et je pense qu'il m'en voudrait de ne pas le faire "Phillys Anne Smith, à Rome fait comme les romains".

J'entend sa voix bourrue résonner dans ma tête et je me sens un peu moins triste, j'enfile les plaques.
Elles sont abimées par endroits et je suis sûre que l'accent au dessus du "M" de "Smith" est du à un impacte de balles mais je me sens mieux, rassurée. Même s'il n'est pas mon grand père biologique, il y'a un peu de Martin Smith en moi, papa l'a toujours dit, alors je compte bien en découdre.

Arrivée dans le bus, je fais moins la fière. On a droit à l'uniforme complet, le décorum. Je suis impressionnée, voilà les Delta. Il me semble reconnaitre certains visages, j'ai du tomber sur des rapports au cours d'une séance de piratage. Ceux là sont des survivants, des forces de la nature. Et je me sens de nouveau comme une gamine alors que les bleus salut mon Grand Père. Devant eux j'ai plutôt intérêt à faire mes preuves. Ils ont l'air dures et je pense, un peu amère "C'est ça la guerre. "

Une fois sur la base, le (ou devrais-je dire là) sergent Foster nous briefe et je dois dire que je me sens pas mieux. Le cadre est austère et l'entrainement intensif. Je retiens un grincement de dents ou un soupir de profonde lassitude en apprenant que Fury a mit les Delta au courant de nos "dons". Certes, c'est la moindre des choses, ils sont l'élite et accepte de nous entrainer, mais j'aurais pensé que Mr Shield aurait prit soin d'au moins nous prévenir. Qui me dit qu'il n'y a pas parmi eux des inti-mutants extrémistes prêts à abuser de leurs pouvoirs ?
Je fais taire mon imagination. Ce sont les Delta, ils sont intègres... Mais malheureusement j'ai vu trop souvent des gens "blancs comme neige" se révéler être des salauds. Et je n'ai pas envie de subir le racisme ordinaire. Je suis mutante c'est ma nature, je ne peux pas le changer. Ça fait partie de moi comme mes yeux bruns et verts et ma taille élancée. Je suis comme ça c'est tout. Et j'en suis fière.
Dans tous les cas, les jours suivants s'annoncent ardues mais je ne me démonte pas. Le sergent Foster demande si nous avons des questions. Je prend la pose comme Grand Père m'avait montré : bien droite, regard fixe au devant, mains entrelacées dans le dos. Et je demande :

" - Avec votre permission, sergent-chef, a quel degrés sont autorisées les communications vers l'extérieur de la base ? "

Je vais passer pour la fille accro au téléphone, mais j'ai reçu un message de Shadowcat. Il est plutôt sibyllin voir carrément vide. Seulement trois mots :

" Logan est revenu "

J'espère ne pas avoir été impertinente. J'ai un profond respect pour ceux qui savent faire face.
Ca ne va pas être facile mais vous savez ce qu'on dit chez nous au Kansas " Ad astra per aspera" "Vers les cieux par des chemins abruptes".

Alors je ferais de mon mieux.


Dernière édition par Phillys Smith le Mar 6 Aoû - 14:54, édité 1 fois
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Kelly E. Foster

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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 14:29

La cadette qui vient de poser une question se tient droite, et en position de repos standard. Merde ! Elle a du côtoyer des militaires, c'est pas possible autrement. Et du coup, elle vient de me gâcher mon laïus sur l'importance de se tenir droit, et en position règlementaire. Sa question est bien formulée, en plus, elle n'a pas oublié mon grade. Et je sais bien que quand on a rien à redire, le mieux est de prendre cette personne en exemple. Tu gagnes un bon point, cadette.


- Avant de te répondre, cadette, j'aimerai attirer l'attention de tes camarades sur ton attitude. Je marque une pause, histoire de voir comment elle croit que j'interprète son attitude. J'avoue que je m'attendais à ce que l'un d'entre vous tente de lever la main, bafouille, oublie mon grade, ou me manque de respect. Mais la cadette Smith ici présente à tout compris. Tenez vous droits, cadets. Regardez devant vous. Et parlez d'une voix forte et intelligible. Prenez exemple sur elle, ça vous servira. Nouvelle pause en les observant tous du regard, tous, sauf l'intéressée, sur qui je reporte enfin attention. Maintenant, cadette Smith. Bonne question. Vos téléphones portables seront confisqués quand vous prendrez votre uniforme. Vous avez le droit de les utiliser uniquement durant un instant précis, soit de 1800 à 1930, si vous ne vous entraînez pas à ce moment-là. Vous n'avez pas le droit de communiquer votre position, ce que vous faites exactement, ni aucun nom de vos instructeurs. Durant cette heure de pause, vous aurez également le droit d'utiliser des ordinateurs, si vous en possédez. Je vous donnerai l'accès réseau sécurisé. Cependant, quiconque s'amusant à faire le malin et voulant pirater le réseau de la Défense sera sévèrement puni. D'autres questions ? Non ? Alors, en ligne, cadets ! Et vous pouvez vous estimer heureux qu'on ne vous rase pas les cheveux comme aux vraies recrues !


Alors que la cadette Smith reprend le rang, je l'observe de loin. Grande, pâle, les cheveux bruns, elle a du mérite. Sans compter qu'elle est la plus jeune, si j'dis pas de connerie. Elle sait se tenir, et ma première impression sur elle est franchement positive. Je rapproche ma main gauche de ma bouche, où se situe un petit micro.


- Delta Un à Delta Trois. Sort moi le dossier de Smith. Tout ce que tu as. Casier judiciaire, dossier universitaire, SHIELD, CIA, tout ce que tu peux trouver. Je pense qu'elle pourra être la meneuse de sa promotion.


Lorsque tous ont récupéré leurs uniformes, je les accompagne sur un sec "En rang, cadets !" aux baraquements suivants. Là, tous les lits sont bien alignés et faits au carré. Des murs séparent les filles des garçons, et, à chaque extrémité, une petite cabine où iront se poster les gardes de dortoir. Au début, nous, puis, eux. Quand on aura repéré les éventuels fauteurs de troubles des autres.


- O.K. les cadets. Voici votre piaule. Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Interdiction formelle de traverser la place du sexe opposé, sauf lorsqu'on rentre ici tous ensemble, ou qu'on en sort tous ensemble. Vous avez chacun une porte, servez vous-en. Les douches sont évidemment privées, et si j'en surprends en train d'espionner celles des autres, il sera de corvée chiottes jusqu'à la fin de son séjour. Extinction des feux à 2230. Passée cette heure, plus de lumière, tout le monde au lit. Votre lit est nominatif. Vous trouverez votre nom marqué au-dessus. Et sous votre lit, des habits d'exercices physiques, ceux que vous allez aimer porter, parce qu'ils vous feront suer, croyez moi ! Vous avez donc deux tenues : une tenue standard, que vous porterez tout le temps, sauf quand on vous le dira autrement, et celle-là. Dernière chose sur les lits... Vous les faites, chaque matin. Personne viendra les faire pour vous, mais quelqu'un viendra les vérifier pour vous. C'est tout. Au trot cadets, en tenue standard !


Deux de mes hommes viennent s'assurer du bon déroulement des opérations, une femme allant dans le baraquement approprié, et un homme pour s'occuper des hommes. Logique imparable. Je les attends donc dans la cour de la base, en compagnie du reste de mes hommes, armés jusqu'au dents. Lorsque les recrues nous rejoignent enfin, on les fait se mettre en rang, et je passe devant eux, le regard dur et inexpressif au possible.


- Bien. Maintenant que vous vous êtes déguisés en militaires, il est en temps de se comporter comme tels. Lorsque je dis de vous mettre au garde-à-vous, vous connaissez la chanson : vous raidissez votre dos, vous collez vos jambes l'une à l'autre, votre main gauche se tient droite le long de votre corps, et la droite salue ! Alors... Garde à vous ! Caporal, hissez le drapeau.


Je me retourne pour saluer avec eux la bannière étoilée qui s'élève au-dessus de nos têtes, alors qu'une trompette sonne le clairon un peu plus loin. Je reviens vers eux pour leur expliquer un peu le programme.


- Parce que vous êtes la première promotion à être entraînée ici, vous avez le droit à un nom prestigieux ! Vous êtes la promotion Washington, parce qu'il représente l'honneur, la valeur, et l'indépendance qui ont fait ce beau pays.

Durant ces quelques jours, nous essaierons de vous apprendre un maximum de choses en peu de temps. Les deux premiers à compter de demain, nous vous initieront, par tranche d'une demi-journée, et dans l'ordre, aux premiers soins le matin, au combat au corps-à-corps l'après midi. Le lendemain, initiation à l'étude de cartes et à vous servir de compas et d'une boussole. L'après-midi, initiation au tir.

Les jours suivants, nous approfondiront les points sur lesquels vous avez le plus de mal, en essayant de nous y mettre au cas par cas.

Chaque matin, lever à 0600. Course tous ensemble en tenue d'entraînement physique à 0630. A 0720, petit déjeuner. A 0800, vos cours commencent. Pause déjeuner à 1230. Les cours reprennent à 1330. Pause à 1800, où vous aurez le droit d'appeler vos familles, vos proches, de lire un bouquin ou d'aller sur un ordinateur. A 1930, dîner. A 2030, marche de nuit jusqu'à 2200. A 2230, extinction des feux.

Laissez moi vous rappeler également quelques règles de base pour qu'on s'entende tous bien. Pas de vol. Pas de menaces. Pas de bagarres. Pas de moqueries. Pas de discrimination. Si je ferais tout pour vous épuiser, cadets, je ferais également tout pour vous aider, que ce soit contre un de vos camarades, ou contre un soldat de la Base qui ne fait pas son boulot correctement. Sentez vous libre de passer me voir dans mon bureau ou de venir me parler à n'importe quel moment.

Ce sera tout. Aujourd'hui, vous avez de la chance, c'est quartier libre... Ou presque. Présentez vous à un atelier, celui que vous voulez découvrir avant les véritables cours de demain. Un petit conseil... Allez vers celui où vous savez avoir des lacunes, ça vous aidera dans les prochains jours. Le caporal ici vous emmènera voir nos rings de combat. Elle s'occupe de l'atelier tir. Le lieutenant ici présent sera votre professeur en cartographie, et le sergent là-bas est un médecin accrédité. Quant à moi, je me baladerai entre les ateliers et vérifierait la présence de tous. Et croyez moi, vous n'avez pas envie que je découvre que vous avez séché. En piste, Washington !
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Phillys Smith

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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 18:36

Il y'a un temps de silence avant que le (la ? Bon sang que dois-je dire ?) sergent-chef se tourne vers moi.
Il y'a quelques chuchotis, je les ignore. Le chef parle de mon attitude, un instant je crains le pire. Je vais me faire descendre.
A cause des lunettes de soleil peut être ? J'aurais du les enlever...

Mais finalement la situation se désamorce, apparemment j'ai "tout compris", je n'ai aucun mérite tout le monde n'a pas un aïeul dans l'armée de Terre.
Je sens une petite pointe de fierté, vite étouffé par le discours du sergent-chef, comme je m'en doutais les communications sont restreintes, accès au réseau sécurisé (de toute façon je comptais me mêler de mes affaires...), ce qui me gêne le plus (en dehors de coté très "roide" des militaires) ce sont tous ces "si" qui émaillent le discours du sergent-chef. Quoi si on ne réussit pas bien les exercices on se retrouve privé de repas ? Et de repos ?
Légitime et logique dans un sens, c'est l'armée ici, pas le camp de vacances pour les agents du SHIELD.
En plus de son leader-ship implacable cette femme a l'atout qui me la rend sympathique : Elle est parfaitement honnête, elle essaie pas de copiner avec nous.
Les bases sont posées, c'est bien.
Dès qu'elle a finit je retourne à ma place, j'en profite pour enlever les lunettes, je suis une jeune fille bien élevée.
J'ai un instant cru que l'appellation "Cadette" m'était réservée, après tout j'ai eu dix-neuf ans il y'a moins de deux mois. Mais c'est ainsi qu'on désigne les derniers arrivés, les jeunes, les bleus. Je préfère ça à "Agent Junior" c'est moins dégradant...

On suit M'dam Foster, elle nous présente les bâtiments et les règles de vie. Je suis surprise qu'elle doive rappeler des choses aussi élémentaires que le respect d'autrui, la ponctualité, ou les bases de la vie en communauté mais je suppose que c'est nécessaire. Mon cerveau tente d'ingérer chaque informations, explications et autres laius... Je ne dois pas faire d'erreur.  
Au final, l'aspect militaire en moins, ça me fait un peu penser à l'Institut.

Ce(tte) sergent, elle a vraiment du charisme. Depuis le début elle nous dit qu'elle va faire de nous des tueurs, qu'on va être mit en difficulté et épuisés avant même le deuxième jour et pourtant elle arrive à rendre tout ça exaltant, galvanisant.
Ca me rappelle pourquoi j'ai accepté la proposition de Fury ( en dehors du fait qu'il promettait de ne rien révéler de mes -hum- activités nocturnes. Appelons un chat un chat : du hacking. Mais je faisais le bien, et je le fais toujours. Le problème c'est que même si c'est moral c'est illégal...), c'est parce qu'en entrant au SHIELD j'étais persuadé d'intégrer quelque chose de grand. De faire partie d'une cause qui me dépassait : pour protéger et servir. Et parce que l'accès à la connaissance est d'autant moins restreint quand on est du "bon" coté de la barrière.
Dans un sens je la comprend, même si les armes me répugnent, on ne peut pas tout régler avec de beau discours. Et parfois on a pas le choix.
La Voix de Logan résonne dans ma tête " Parfois Gamine c'est tuer ou être tuer.  Tu pourras pas toujours te fondre dans l'ombre ".

Le programme a l'air chargé et assurément il l'est. Considérant mon manque de sommeil je sais pas si je pourrais tenir la pression mais je vois que je suis loin d'être la plus à plaindre.
Miller ronge l'ongle de son pouce, elle a envie d'une cigarette, ça se voit. Et puis comment sa superbe coiffure pourrait tenir si elle n'a qu'une demi-heure pour se préparer ?
Wilfried a l'air d'être bien, mais c'est que les médicaments lui font encore de l'effet, pas sur qu'après vingt-quatre heures ici, il reste lucide. Faut dire sa mutation est loin d'être un cadeau.
Ethan roule les muscles, il ferat certainement moins le fier d'ici douze heures.
Quant à Tim et William ils sont aussi flegmatiques que d'habitude, il devrait pas avoir de difficultés  à s'adapter. Les autres je les connais que de vu. Et encore dans les précédants il n'y a que Wilfried que je connaisse. On est ensemble a la fac.

J'écoute attentivement : Caporal chargée de l'entraînement au tir, le lieutenant fait le cartographe et le sergent joue les infirmières. Qui s'occupe du corps à corps, elle ?
L'ensemble ne me déplaît pas, toutes ces compétences sont nécessaires et complémentaires. Je me demande si on fera des exercices de survie, sûrement durant la marche de nuit. C'est là que le cours de cartographie prouve son utilité.

Eh là, je sens venir l'embrouille. La marche de nuit j'en ai déjà fait : entre le travail au ranch et la Salle des Dangers de l'institut, corps à corps aussi,  et cartographie j'ai quelques bases. C'est le genre de domaine qui me passionne. Les premiers soins c'est élémentaires, j'ai bien appris les techniques de débutants :  Massage cardiaque et manœuvre de Heimlich.
Et bien sur l'entraînement au tir. C'est là que le bas blesse. Mais je ne peux pas y couper, je le sais. Et même si je ne brille pas forcément dans le reste, c'est là, j'en ai conscience que réside ma plus grande faiblesse.
Mais je vais m'y tenir. Alors dès qu'on a l'ordre de dispersion, je prend le taureau par les cornes et je me dirige vers la Caporal pour lui demander poliment de m'indiquer ou est-ce que ce déroule l'atelier de tir. Comme elle supervise, je n'ai qu'à la suivre et ça me va.

Avec le couvre-feu et le reste, ça risque d'être difficile pour l'insomniaque que je suis. Certainement que le sport du jour m'épuisera suffisamment pour que je m'endorme au contact des draps. A coté Ethan est de ceux qui veulent tenter le tir. Du moment qu'il ne me rappelle pas que je suis une "aberration" je l'ignore.
D'ailleurs, je ne le vois même pas.
Je pense à Grand Père, à Logan.
Durant l'heure de pause je les appellerais tous les deux.

Je cherche un mensonge convaincant. Et mon esprit dérive sur la fin du discours du Sergent-Chef Foster, je dois avouer qu'elle m'a surprise -fait rare- avec ses paroles autour de la discrimination et de sa disponibilité. C'est le genre de discours qu'on entend annoner des milliers de fois; mais elle, elle paraissait vraiment sincère.

J'ai encore rien vu, mais tout cela parait incroyable. Mon cerveau tourne à plein régime.
On arrive dans une des salles destinés à l'entraînement. Balles réelles sur cibles fixes.
Je serre les dents et je prend mon casque. On écoute les explications du Caporal. Comment monter, démonter, nettoyer et remonter une arme. Ca ressemble à la façon dont je prend soin de mes outils ou de mes machines. Les mécaniques sont simples, les modèles présentés ne semblent pas d'une grande complexité.
Mais une fois l'arme en main, ma confiance s'évapore. Le métal est froid comme une chose morte. Pourtant il y' a quelque chose de fascinant dans la façon dont la surface lisse et noire reflète la lumière du plafond. Oh oui, la mort est fascinante...
Je répète par mimétisme les gestes montrés par le Caporal.
Démonter, remonter, charger. Elle nous mîmes le mouvement pour tirer, la détonation en fait sursauter plus d'un malgré les casques enfilés.
Le Caporal n'en porte pas, elle ne craint pas le bâton de mort qu'elle a dans la main.
Dans les Delta, elle a du en entendre des coups de feu.
J'ai un pistolet dans la main et ça me déprime. Mon enthousiasme précédent à complètement disparu.

On reste combien de temps ici. Deux semaines ? Elles risquent d'être sacrément longues... Au camp d'Ancorage la division Washington à son jour zéro...
Phillys Smith pour l'Univers, terminé....
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Kelly E. Foster

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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 23:52

La promotion se disperse, et je ne bouge pas de ma place, les bras croisés sur ma poitrine avant que tous n'ait choisis leur affectation de la journée. Je ne fait pas un mouvement pour vérifier d'un que personne ne s'éclipse, et de deux pour être conforme à ma parole, et me montrer déjà à l'écoute si problème il y a. Mais pour l'heure, tout semble se goupiller normalement. J'ai de toute façon appelé en renfort une unité spécialisée du SHIELD pour résoudre des problèmes qui me dépasserait, on ne sait jamais. Une fois qu'ils sont tous partis, je lève les yeux vers le drapeau en récitant mentalement mon serment d'allégeance. Ça a le don de me calmer instantanément, et de me tirer un petit sourire. Après toutes ces années, toujours au poste. Il y a de quoi être fière.

Je rejoint mon baraquement pour y déposer ma M4, mon casque, et mon gilet tactique, ne gardant sur moi que mon uniforme standard, pantalon, veste et casquette. Et mon pistolet à ma hanche, parce que je préfère le garder sur moi en toutes occasions. Son poids habituel est devenu quelque chose de rassurant. Delta Trois est passé par là, et le dossier de la jeune Smith trône sur mon lit. Apparemment, son grand-père était militaire, ce qui explique pas mal de choses. Et c'est aussi une pro des systèmes informatiques. Je parcours rapidement le dossier avant de le laisser à sa place, et de prendre la direction des baraquements suivants pour inspecter les bleus.

J'ai toute confiance en mes quatre instructeurs. Ils sont tous bons, et motivés : ils se sont portés volontaires pour entraîner les recrues. Je passe rapidement sur la section cartographie et premiers soins, échange quelques coups sur le ring avec les cadets, avant de me diriger vers ma spécialité, le tir. J'arrive au moment où l'instructeur tire pour leur montrer quel bruit fait une arme de guerre. On leur a donné un pistolet M9, pistolet standard de l'US Army.


- Placez vous sur la ligne ! crie-t-elle aux recrues pour se faire entendre avec leur casque.


Les recrues s'exécutent. Je passe derrière eux en lui indiquant de me laisser deux minutes de speech. Elle acquiesce en souriant. A priori, si ils sont venus ici, c'est qu'ils pensent avoir des difficultés avec les armes à feu. Ce qui est tout à fait normal, ces armes sont faites pour tuer, et les recrues ne sont pas des tueurs. Après dix-huit semaines d'entraînement, peut-être qu'ils en deviendront, mais pas au bout des quinze jours qu'on nous a accordé. Deux semaines, c'est court pour leur faire comprendre qu'une arme n'est pas leur ennemi. Il faudra commencer dès ce soir.


- Me revoilà, cadets. Vous avez peut-être entendu parler de la Delta Force, et si non, vous allez vite vous apercevoir qu'ici, on est intransigeant sur le tir ! Chaque Delta doit être capable de tirer au centre de sa cible sans hésiter, sans faute. On nous l'a appris durant dix-huit semaines, plus un entraînement de base qui a duré au moins aussi longtemps !

Vous êtes là pour deux semaines, c'est-à-dire qu'on ne fera pas de vous des tireurs parfaits. Mais au bout de ces deux semaines, vous saurez tirer, et atteindre votre cible dans 90% des cas !

C'est la différence entre la vie et la mort. Vous pensez peut-être que ces armes ne sont pas efficaces. Que dans tous les cas, vos dons pourraient vous sauver la vie. Ou peut-être même pensez vous que ces armes représentent la mort d'un autre, et constitue donc une chose terrible.

A ces derniers, je réponds que vous avez raison. Nous ne vous entraîneront pas pour faire de vous des accros à la gâchette. Une arme doit être utilisée avec parcimonie. Une arme doit être utilisée lorsque l'on est en danger, ou pour sauver la vie d'autrui. Une arme doit être considérée comme un instrument de mort, certes, mais aussi de vie. Votre vie. Votre survie.

Une arme n'est pas responsable des morts qu'elle cause, c'est au tireur d'être responsable de ses actes. N'importe qui peut tuer. Descendre dans la rue et tirer sur tout ce qui bouge. Pas vous. Vous, vous êtes cadets dans l'Armée des Etats Unis d'Amérique, ce qui signifie que vous allez vous mettre vos sentiments personnels de côté. La guerre n'a rien de sentimental. Il s'agit d'une question de réflexes, et de volonté de protéger. Protéger votre pays, vos idéaux, mais aussi le pote à côté de vous.

Durant ces deux semaines, vous développerez un esprit de corps. Vous respecterez et vous aimerez votre camarade à côté de vous, parce que c'est votre frère d'arme.

Il existe une question aussi vieille que la guerre elle-même : si l'on vous menace de vous tuer et de vous anéantir, n'est-il pas juste et normal de vous lever pour vous défendre ?

Nous ne prônons pas la violence gratuite. Mais votre arme doit servir vos buts, c'est-à-dire, protéger tout ce qui vous est le plus cher en ce monde. Et lorsque vous tirerez, vous tirerez sans hésitation. Lorsque vous aurez compris que l'arme n'est qu'un outil dans vos mains, vous ne devrez plus faillir. Votre coup devra être juste. Parce qu'il n'y aura pas de deuxième chance. Compris, cadets ?


- Retirer la sécurité des armes ! crie-t-elle une fois que j'ai terminé. Levez votre pistolet à hauteur de la cible. Alignez bien les organes de visée, et appuyez sur la gâchette ! Feu, les Washington !


L'entrepôt résonne bientôt des détonations. C'est tout juste si je cligne des yeux. Quand on a tiré des rafales près de vos oreilles pour vous aguerrir aux coups de feu, ça ne vous fait presque plus rien d'en entendre. Je me place à côté des cadets pour dégainer mon M9, et tire plusieurs coups.


- Cessez le feu, cadets ! Remettez la sécurité. Le chef et moi, on va inspecter vos premiers pas.


Je m'avance parmi les recrues, certaines s'en tirent mieux que d'autres, évidemment, mais dans l'ensemble, cela reste très débutant, ce qui est tout à fait normal. A mesure que j'avance, je garde un oeil sur la cadette Smith. Ce qui m'intéresse, c'est bien de vérifier son score à elle, histoire de voir jusqu'où son grand-père lui a appris les bases.
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Phillys Smith

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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMer 7 Aoû - 2:44

Le Sergent-Chef est de retour. Elle a du faire le tour des ateliers pendant qu'on suivez les explications de la caporal.
Son speech est rassurant et ça donne plutôt envie de lui faire confiance.
Les notions de camaraderie et de travail en équipe ne me sont pas étrangères, et si conflit il doit y avoir je n'en serai pas l'instigatrice.
Je suis une personne plutôt conciliante. Le problème c'est que même au sein de notre division du SHIELD il y' aura des conflits. Nous ne sommes pas tous  mutants, et au sein de l'organisation on a des rôles différents.  Mais il faudra bien passer outre les querelles si on veut être efficaces.
Je comprend son discours, je l'entend mais je n'ai pas envie de l'accepter.
Pourquoi est-on forcer de faire la Guerre, d'en venir à ce genre de choses ?
Mais encore une fois le Sergent Foster surprend tout le monde, elle ne fait pas appelle à notre fibre patriotique. Elle parle de protéger. C'est ce pour quoi je me suis engagée : protéger et servir.
Elle parle de beaucoup de choses. De nos dons. De nos responsabilités.
Et je comprend. Une arme à feu, c'est comme un pouvoir, une mutation.
Ce n'est pas uniquement un tir ravageur, c'est un outil. Il peut servir à sauver des vies, ou à en prendre.
Oui, je comprend. J'ai du mal à m'y faire mais je comprend.
Quelque chose grandit en moi.
Et je sens un regain d'énergie, Ça part de mon cœur, traverse ma poitrine et suit les muscles de mon bras pour se loger au creux de ma main. Comme quand j'use de mon pouvoir.
Sauf que ce n'est pas le cas.
On se met en position pour tirer, j’exécute les ordres.
Je surpasse mon dégout et tiens l'arme à deux mains. Je tend ma conscience et mon esprit vers la cible. Toutes les possibilités de calculs de mon cerveau sont tournées vers ce premier tir. Ma concentration est ténue; j'ai l'impression de glisser, de ramper ventre à terre sur la lame d'un rasoir.
J'essaye de me rappeler les paroles du Sergent-Chef, de faire comme si de ce tir dépendait ma vie ou celle d'un proche.
Je suppose que les Delta font ainsi à chaque coup de feu.
Que ce n'est jamais à la légère, pour rien, ou un coup d’essais.
C'est dans cet état d'esprit que j’appuie sur la gâchette. Le local est envahi par la fureur de l'orage. Trois coups.
Le premier tir me surprend, j'ai un mouvement de recul, l'arme se cabre dans mes mains inexpérimentées, la balle est un étalon aveugle lancé au galop. Elle fend l'air et s'encastre dans le bord de la cible.
L'ampoule grésille un instant au dessus de moi, preuve de mon effroi. L'air devient électrique...
Je me reprend " Reste concentrée Phillys".
Autour de moi c'est la guerre. Mes mains se serrent autour de la bride. *
Elles ne tremblent plus.
Mon second tir est plus sûre, je maitrise l'animal, ferme mais respectueuse. La balle se plante trois pouces plus à gauche.
Je met toute ma détermination dans le troisième coup. La balle remonte, se rapproche un peu plus du centre.
Mes doigts sont douloureux. Mon cœur bat le branle-bas des combats.
L'énergie au creux de ma main semble épuisée. Sur ordres des supérieurs on retire nos casques et repose les pistolets.
Je laisse échapper une longue expiration, tandis que je reste en positon de repos, les mains dans le dos, le regard droit.
Je n'ai pas réussie à vaincre ma répulsion, mais je l'ai tenue à distance.
J'ai des sueurs froides et des frissons qui courent le long de mon dos
"Et dire que ce n'est que le premier jour " Songeai-je dépitée...


Dernière édition par Phillys Smith le Dim 23 Fév - 11:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeMer 7 Aoû - 11:20

Je m'approche du poste de la cadette Smith pour m'apercevoir que pour un premier tir, c'est franchement pas mal ! Evidemment, je peux difficilement m'arrêter sur son cas particulier maintenant, alors je continue comme si de rien n'était, tout juste un petit commentaire approbateur et un hochement de tête. Je termine d'inspecter les recrues avant de rejoindre ma collègue.


- Cadets, je suis positivement impressionnée par la majeure partie d'entre vous. Vous prenez cet entraînement au sérieux, et c'est une bonne chose. D'ici la fin de votre séjour, vous saurez comment tirer pour vous défendre ! Ici, on vous apprendra à maîtriser la peur que vous pouvez ressentir face à un tel objet, parce que si vous refusez de l'utiliser en temps voulu, vous serez des cadets morts ! Et vous n'avez pas la permission de mourir, cadets ! Aujourd'hui vous tirez avec de simples pistolets ! Après le déjeuner, vous aurez le droit à une petite surprise, donc ne le dites pas aux autres ! Trêve de bavardages, remettons nous au travail. Videz la chambre, changez de chargeur, et réarmez ! Vous tirerez chacun votre tour, ma collègue s'occupera de la rangée gauche, moi de la droite ! Exécution, Washington !


Dans la rangée que j'ai choisie se trouve évidemment la jeune Smith, je n'ai rien laissé au hasard. Les casques anti bruit qu'on leur a filé ne sont pas si anodins que cela : par simple appui sur un bouton, ils se transforment en radio, et je me connecte sur le canal de la rangée de droite. La fonction antibruit est préservée, ce qui fait qu'ils ne seront pas dérangés par les détonations de leurs camarades.


- OK les cadets. Rappelez vous bien la technique pour tirer : soyez stable sur vous mêmes, les jambes légèrement écartées. Votre main principale tient la crosse du pistolet. Votre seconde main l'appuie sous la crosse. Visez avec votre oeil directeur. Alignez les organes de visée. Stabilisez entre chaque tir. C'est un pistolet semi-automatique que vous portez, si vous appuyez comme un malade sur la gâchette, vos tirs vont partir n'importe où, et finir dans le plafond !

Ça, c'est la technique. Pour ce qui est de vous convaincre de tirer, de vous motiver à le faire, songez que vos ennemis n'hésiteront pas, eux. C'est votre vie, ou la leur. La seule chose qui fera la différence, c'est votre détermination ! Tuer un être vivant est facile. Vivre avec l'est moins. J'espère que vous n'y serez jamais confronté, mais avec la récente invasion, rien n'est moins sûr ! Soyez sûrs de vous. N'appuyez pas sur la gâchette si vous avez des doutes sur le bien fondé de l'ordre reçu. Mais soyez certains que vos ordres seront toujours du côté du droit, et pour la préservation de la Terre et de ses habitants ! Je vais maintenant passer derrière chacun d'entre vous, et vous ferez feu sur la cible si vous vous en sentez capable ! Aujourd'hui, je vous donne le droit de refuser de tirer, mais plus après ! Aujourd'hui, vous pourrez m'exposer vos états d'âme, et on en parlera ! Allons-y, cadets !



Je passais derrière chacun, lentement, corrigeant la position des tireurs, acceptant qu'un cadet refuse de tirer, jusqu'à arriver à la position de Smith.


- A toi, cadette Smith ! Prête ?
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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeVen 9 Aoû - 13:45

Mes mains tremblent à nouveaux. Les lumières du local font une embardée.
J'essaye de garder mon calme. De me focaliser.

" En physique quantique on appel "paradoxe temporel" la situation ou un objet (conséquence) surviendrait (dans une ligne temporelle) avant l’exécution de la "cause". Ce cas scientifiquement impossible est dit "paradoxe" car selon le postulat où il serait réalisable... "

C'est étrange mais réciter des faits, des théories scientifiques où des listes m'aident à conserver mon sang-froid dans les situations difficiles. Comme quand victime de l'insomnie on veut m'apprendre à tirer sur cible fixe avec l'arme standard de l'armée américaine...
Mon esprit analyse les situations plus rapidement que la plupart des autres êtres humains. C'est pour celà que j'ai tant de difficultés à dormir, et que j'ai si facilement obtenus divers diplômes. Mon cerveau doit être occupé en permanence, ma mémoire est un gouffre sans fond...
J'ai réussie a me recadrer. Suffisamment pour entendre les paroles du sergent-chef. Elle est forte, vraiment.
J'envie son éloquence et sa force. Ses paroles me donnent confiance et je n'aime pas ça. Elle me rappelle un peu trop Logan.
Le fait qu'elle nous donne le choix me laisse perplexe.
Avoir le choix change tout.
Je corrige la position de mon casque, me redresse et fixe mon regard sur cette cible.
A ma gauche les autres tirent sur les leurs. Je reprend le M9 et refait les gestes précédemment appris. Le gouvernement voulaient priver les gens comme moi de leurs pouvoirs et maintenant ils nous mettent des armes dans les mains.
"Ces types ne savent pas ce qu'ils veulent"

Mes yeux dérivent un instant sur le pistolet, c'est un mustang et je vais le dompter. C'est exactement comme quand l'électricité circule dans mes mains, ce n'est pas de la violence. Ça n'en est que si je ne la maitrise pas, et je compte bien maitriser.
Je sens la présence du Sergent-Chef Foster derrière moi. Elle avance à pas lents et assurés. Je l'attend, campée sur mes jambes, droite et le regard rivé sur mon objectif.
Pour tenir ma concentration je fais circuler une charge électrique entre mes doigts. Je déverrouille la sécurité. De petites étincelles apparaissent à la surface de ma peau. Il faut savoir qu'elles sont là pour les voir. Je n'ai pas besoin de regarder, je les sens.
Je suis Phillys la petite génie adoptée par des agriculteurs Kansais; je suis Pollux la hacker qui répare les injustices, la mutante électrique qui a trouvé sa place à l'institut Xavier, je suis Smith -consultante au SHIELD- et cadette dans la division Washington...

"- A toi, cadette Smith ! Prête ? "  

Je ne sais pas comment lui répondre alors j'incline lentement le menton. Ses yeux sont sur moi et ma gorge se noue. Mes doigts glissent lentement.
La détonation retentit. J'ai visé juste, j'ai touché ma cible. Pas en plein cœur.
Après tout ce n'est que le premier jour.


Dernière édition par Phillys Smith le Sam 21 Sep - 11:21, édité 1 fois
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Kelly E. Foster

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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeJeu 15 Aoû - 11:10

Elle tira. Sans me répondre, à peine un discret mouvement de la tête, et elle levait son arme pour faire feu. Le coup siffla et toucha la cible. Je la féliciterais bien volontiers, mais je ne peux pas vraiment le faire puisque je ne l'ai pas fait pour les autres. Je me contente donc d'une tape discrète sur l'épaule, et d'un "Bien !" approbateur. Je ne m'arrêtais pas davantage et continuais ma progression, jusqu'à arriver au dernier cadet. Une fois son tir effectué, je laissais ma collègue les féliciter, et la sonnerie annonçant la pause du midi sonna trois fois.

Je sortis des baraquements la première, parce que je devais préparer certaines choses, et m'assurer que le mess était fin prêt. Evidemment, il l'était, mais ma conscience professionnelle était parfois accro aux moindres détails, et, souvent, constituait une véritable plaie. J'accueillis les recrues une à une, en leur indiquant la direction qu'ils devaient suivre. Que du sain au menu : des crudités en entrée, de la viande avec des féculents, un laitage et des fruits. On les dorlotait bien pour leurs premiers déjeuners, les bougres !

Je résistai à l'envie de rejoindre la cadette Smith pendant son déjeuner à grand-peine. Il fallait que je lui parle. Elle avait énormément de potentiel en elle, de quoi en faire la meneuse de sa promotion, j'en étais persuadée... mais je savais que les élèves ici ainsi que mes collègues ne seraient convaincus que par sa prestation de tout à l'heure, pas mon intuition personnelle...

J'attendis donc la fin du déjeuner, que tout le monde ait reposé son plateau pour me lever, m'éclaircissant la gorge pour obtenir le silence. Pendant ce temps là, deux Deltas s'étaient éclipsés pour chercher les fameuses surprises.


- Bien, j'espère que vous avez bien mangé, et que vous êtes prêts pour la suite. Comme vous le savez, l'Armée est une matière d'ordre et de discipline. Cet après-midi, vous serez tous ensemble, pour la partie qui vous demandera le moins de réfléchir : on va vous apprendre à marcher au pas, on va vous apprendre la cadence. On va vous apprendre à vous tenir droit, en ligne, et bien ensemble. Ça peut vous sembler idiot, mais faites ça bien : c'est la base pour créer un esprit de corps.

Mes hommes sont partis vous chercher ce dont vous allez avoir besoin pour la marche de nuit de ce soir : votre tenue de combat, votre casque, et, surtout, votre arme ! Faites une queue bien ordonnée, et venez les chercher un par un. Prenez votre équipement, foncez dans vos baraquements le déposer et alignez vous dans la cour pour la distribution de vos armes. Au trot, Washington !



Je restais près de la distribution de la dernière partie des uniformes des cadets, où l'insigne de leur division, un loup mordant une lune, trônait, entouré en capitale du nom de la promotion. Un Velcro était inutilisé : celui où, plus tard, on indiquerait le grade donné à chacun. Lorsque ce fut le tour de la cadette Smith, je ne pus retenir un léger sourire, qui flotta sur mes lèvres un instant avant que je ne m'en rende compte et le fasse disparaître.

J'attendis le dernier pour rejoindre la cour, M4 passé en bandoulière. Les cadets se rassemblèrent, et mes hommes furent bientôt sur eux pour corriger leurs positions, les plaçant tous à égale distance les uns des autres pour obtenir finalement un rang parfait.

Un sergent me rejoignit avec un chariot où étaient alignées les fameuses armes, des M4 standard avec lunette de visée incluse. Aucune ne portait évidemment de chargeur, toutes étaient inoffensives -pour l'instant.


- Cadets, voici votre arme. Un M4A1 standard, avec une lunette ACOG. Si certains d'entre vous pense connaître une telle bête grâce à leurs jeux vidéos, vous avez faux ! Cet engin se nettoie, se chérit, parce que votre arme, c'est votre survie. Vous n'avez évidemment pas le droit d'engager un chargeur plein dans votre arme sans autorisation. Vous en apprendrez le fonctionnement, et vous saurez la démonter et la remonter avec aisance. Une fois la distribution terminée, je vous montrerais comment la nettoyer, comment vous en servir, et comment la démonter.


J'avançais dans les rangs en donnant de façon solennelle une arme à chacun, leur ordonnant de la tenir à quatre doigts de la poitrine. L'arme pesait dans les 3 kilos, à vide, et les premiers à l'avoir devraient supporter le temps que tous en aient une. Lorsque ce fut fini, je revins en face d'eux, et leur montrais le fonctionnement basique : le sélecteur de tir, en sécurité, en tir au coup par coup, ou le mode automatique, tirant tant que le doigt était sur la gâchette. Je leur montrais le poussoir d'emprunt des gaz, comment libérer la chambre, comment vérifier qu'une arme était bel et bien inoffensive.

Enfin, je m'assis à terre en leur ordonnant de faire de même et de suivre les mêmes gestes que moi pour démonter son arme, et la remonter. Je leur désignais les parties à nettoyer en priorité, leur montrant celles qu'il fallait remonter en cas d'enrayage de l'arme. Puis, je leur demandais de le faire seuls, et tous les sergents passèrent dans les rangs pour vérifier que tous avaient bien retenus la leçon.

Le reste de l'après midi passa à l'apprentissage basique de la marche au pas, étape fastidieuse mais ô combien importante. A chaque fois que l'un d'entre eux ne respectait pas le pas, il devait le payer en pompes, son arme sur le dos pour le forcer à descendre plus bas qu'il ne l'aurait voulu. Et gare à celui qui ferait tomber son M4 au sol...

Lorsque sonna enfin la pause du soir, ils arrivaient tous plus ou moins à garder la cadence. La marche de ce soir permettrait de corriger les dernières erreurs, du moins, a priori.


- Cadets, vous l'avez entendu, vous avez votre pause. Déposez votre arme dans vos chambres et vous pouvez disposer. Soyez tous en tenue complète pour la marche de ce soir; jusque là, vous avez quartier libre. Si vous en avez besoin, je suis à votre disposition, je resterais au mess...
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MessageSujet: Re: Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys]   Come on rookie. You can do it. [PV:Phillys] I_icon_minitimeLun 9 Sep - 9:31

Le recul fait trembler mes mains chargées d'électricité. Alors que mon bras gauche retombe le long de mon corps, l'énergie parcourt encore mes membres et mes doigts ayant délaissés la gâchette. Elle vole le long du métal froid du M9 comme pour tenter de le comprendre, de l'apprivoiser. Mes pieds me semblent profondément enracinés dans le sol, mes épaules restent dures et mes muscles tendus.
Je retire mon casque avec lenteur, juste à temps pour entendre le  "-Bien"
du sergent-chef accompagnée d'une claque sur le bras. C'est un geste d'approbation très répandu dans la société occidentale.
Je m'autorise enfin à expirer avec lenteur, indifférente aux nouvelles détonations qui retentissent autour de moi. A la fois fier et fébrile, je ne suis pas mécontente qu'on annonce la pause midi. Devant mon plateau garni, je combat difficilement le sommeil, la fatigue de ces derniers jours jusqu'alors tenue à distance par l'adrénaline, me rattrape.
Elle plane quelques instant au dessus de ma tête, telle une étrange épée de Damoclès.

Je l'oublie, me concentrant sur Wilfried qui me raconte sa matinée passée à l'atelier de premier secours. Son don d'empathie est ce qui la empêché malgré son statut de mutant d'entrer à l'institut. Et c'est ce même don qui le fait paniquer rien qu'à l'idée d'entrer dans une infirmerie. Il prend des médicaments pour se recadrer et c'est ceux-là qui lui donnent son air constamment ébaubi. Ca lui permet de faire abstraction des sensations qui ne sont pas les siennes et de se concentrer sur son objectif.
C'est pour ça qu'il est ici, par ce que le Colonel Fury et les psychologues du S.H.I.E.L.D pensent que l'obliger à se confronter aux autres l'aidera à se contrôler. A se contrôler ou à exploser. Je ne leur fait pas confiance après tout ils ont également jugés que faire croire à Captain America qu'on été encore en 45 était une bonne chose.
Toutefois l'apprentissage du contrôle est pour Wilfried une nécessité, l'abus de ces calmants pourraient, à long terme, amoindrir son don et provoquer une dépendance.
Mais il a décider de confronter sa peur. Et je reste un instant impressionnée.

Mes pensées quittent la conversation et je repense à ma matinée, à mon grand père, à Logan et à l'institut...Une sourde angoisse se répand dans mes veines.
Sentant mon trouble Wilfried garde la main haute sur la conversation, tentant de me distraire de tout ça. Nous parlons avec animation de la fac, du SHIELD, de nos théories, des derniers manifestations anti ou pro-mutants. En relevant la tête je croise un instant les yeux clairs de Kelly Foster, je détourne rapidement le regard...
Notre discussion tourna encore quelques temps autour des études survolant un instant la thèse de Wilfried et mes essaies sur la mythologie nordique particulièrement autour du Chaos et de la Renaissance. Alors que l'ont revenait aux ateliers de la matinée, l'empathe se redressa soudain et me demanda avec son sérieux habituel :

" La Sergent-Chef Foster, elle a montré une attitude étrange envers toi ?"

Je fronçais les sourcils, tandis que mon esprit repassait en accéléré les différents moments de cette matinée estampillés "Foster"...

- Nop ! Elle a agit de façon parfaitement normal, pourquoi ?

- Je sens un intérêt très fort et de la curiosité émaner d'elle. Ca risque d'être intéressant...

Je haussais les épaules et le quittais avec un sourire pour retourner aux ateliers de l'après midi. Après un nouveau discours galvanisant on se retrouvait à l'extérieur avec les sergents.
De nouveaux uniformes nous furent remit et je ne put empêcher mon coeur de battre en voyant le sigle. Le loup dévorant la lune...
Puis des pistolets. A nouveau. Brillants au soleil comme des katanas au lever du jour.
Un frisson remonta le long de mon échine, mes cheveux se hérissèrent sur ma nuque, mes muscles se crispèrent, les os crissèrent dans mes mains. Je serrais la mâchoire.

" Un pas en avant, trois pas en arrière" Rétorquais-je en moi-même.

Cependant cette tension a au moins le mérite de chasser définitivement mon épuisement.
Mes sens étaient aux aguets, mon esprit en état d'alerte : Je ressentais l'électricité dans l'air et celle des bâtiments derrière moi; je percevais même ce courant électrochimique qui animait chaque être aux alentours.
Les M4 furent répartis et accompagnés de quelques mots d'introduction par le Sergent-Chef Foster.
L'arme paraissait lourde, mais mes bras s'y accoutumèrent vite. En vérité la masse était moins importante que celle des livres, de la taule ou des sceaux emplit d'avoine qui j'étais habituée à porter. Le problème viendrait de l'endurance. En dépit de l'entraînement commandé par le SHIELD et les années à l'Institut mon souffle se tarissait encore trop vite, moins rapidement qu'un humain normal cependant. Mais comment comparer ce genre de performance à des soldats surentraînés comme les Deltas.
Assise sur le sol, le soleil frappant sur ma nuque, je me familiarisait avec l'outil. Démonter, Nettoyer, Remonter l'arme. Puis Marcher au pas, en rythme, synchroniser les souffles, se tenir côte à côte, en rang, et ne former qu'un seul être, un seul corps. Je faisais de mon mieux, trébuchais, allais à contre temps, prenais le coup de main, le perdais... Ca viendra.

L'astre solaire poursuit sa course, indolent. Déjà sonne l'heure de liberté, le temps calme, la pause. Je me défais sans mal de mon fusil, récupère mon téléphone auprès des concernés et sort du bâtiment, me postant non loin du mess. Il fait encore chaud. Mon esprit se tend un instant, je calcul, j'élabore. Il y'a environ une heure de décalage entre New-York et Wichita. 1800 ici et 1900 là bas. Approximativement. Je rallume l'engin. Nouveaux messages. Shadowcat, encore.

By : Katherine "Kitty" Pride (Shadowcat)
To : Phillys Smith (Pollux)
Message
: C'est Bobby qui me l'a dit. Tu vas bien ? Tu compte appeler l'institut ?  


Je devrais l'appeler, mais je n'ai pas assez de temps pour tout faire. Je dois aussi joindre l'Institut et ma famille. Mon coeur est tiraillé entre deux impératifs, j'hésite un instant, me décide. Mon pouce presse le bouton appel.
La tonalité retentit. Une fois, deux fois, trois, cinq... A la treizième je suis transféré sur répondeur. Sur un fond country j'entends résonner la voix rauque et marquée d'un fort accent Kansais de mon grand père. "Vous êtes bien au haras Smith, propriété de Martin Smith, je suis occupé, rappelez plus tard "

Ma bouche exhale un soupir. Je coupe la communication en clignant des yeux et relance un appel (mon don est décidément bien pratique).
Sonneries, une fois, deux fois, trois fois.

"- Hello, ici Melinda Smith. L'écho de sa voix résonne un instant, il y'a un silence, mon coeur se serre.

- J'écoute , répète-t-elle,Qui est à l'appareil ?

Mon souffle se bloque. J'inspire difficilement.

- Bonjour Maman.

De l'autre coté du combiné un hoquet retentit.

" -Phillys ? C'est toi ?!  "

Sa voix tremble d'émotion, elle tire vers les aigues. Dans la pièce c'est le branle-bas de combat. Je perçois des clameurs et autres exclamations, des bruits de chaises que l'on tire ou renversées. Des mois que je n'ai pas appelé,depuis mon départ de l'Institut. J'avais besoin de m'échapper, de partir trouver quelque chose.
La connaissance ? Le pouvoir ? Moi même ? Les réponses ne sont pas venues, mais les questions sont apparues, toujours plus nombreuses, alors que je me perdais, à la recherche de mon passé quelque part parmi les ombres.
Au Kansas tous retiennent leurs souffles, ils attendent que moi, la dernier-née, la fille prodigue, je leur fasse don d'un signe. Alors dans le silence de la base, dans la fade brise New-Yorkaise, je répond :

- C'est moi.

La fatigue ne s'abat pas sur moi. Droite, cheveux aux vents, j'écoute leurs voix. Elles me semblent venir du fond des âges dans des éclats de joie, de colère et de soulagement. Elles disent " Nous avons attendus pour toi. Nous t'avons espéré "
Ils parlent en même temps et avec leurs paroles c'est le parfum du Kansas qui vient jusqu'à moi. Le téléphone échoue finalement dans les mains de Martin Smith. Sa voix a la tonalité rapeuse d'un vieux roc.

- Alors, même pas fichu d'utiliser un téléphone ? Mais qu'est-ce qu'il t'ont appris dans ton école de surdoués ?

- A utiliser mes pouvoirs. L'Institut n'a rien à voir la dedans, je ne pouvais pas appeler, c'est tout. Mon coeur bat comme un tambour de guerre.

J'entend comme un grognement à l'autre bout du fil.

-T'as trouvé ce que tu cherchais ? Finit-il pas demander, de sa voix de vieil exploitant terrien.

- Pas encore, mais je suis en bonne voie. J'ai tes plaques. En disant cela je fais jouer la lumière du soleil déclinant sur le métal. Et je lui parle. Je raconte à Martin Smith ma vie ces derniers mois, à demi mots, le SHIELD, l'université, les manifestation anti-mutant, mes difficultés à retrouver ma famille biologique, les déceptions, les joies éphémères et les rencontres. Je déverse en quelques minutes plus de paroles que ces huit derniers mois. Je lui parle de Castor -ma souris-, d'Erik mon colocataire, de Lennart mon mentor au sein du SHIELD, de la vétérinaire que j'ai rencontrée le docteur Rhydwyn, de Wade l'homme étrange, de mes rares amis de l'Institut qui me manque...De ma solitude et de mes regrets. De mes angoisses, mes insomnies, mes rêves éveillés.
Et il écoute tout, apprend tout, pardonne tout. Et quand je raccroche finalement, j'ai l'impression d'être vidée de mes forces. Je m'écroule et me laisse glisser le long du mur du mess. Mes épaules sont secouées sanglots secs et je laisse échapper quelques larmes. Je me sens à la fois soulagée, frustrée et perdue. A deux doigts de craquer.
Je retiens un juron et plaque ma main sur mon front...

"- Reprend toi Phil'..." Murmurais-je à moi même. " Pense à comment Logan réagirait et trouve le juste milieu.

Dans la tornade d'émotions qui me submergent, au delà de mes nerfs à vif, il me semble sentir comme une présence...
J'inspire un grand coup et je relève les yeux.
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