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 ▬ Chroniques de Voyageurs pas doués

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Tony Stark

Tony Stark


Messages : 165
Date d'inscription : 01/08/2012


▬ Chroniques de Voyageurs pas doués _
MessageSujet: ▬ Chroniques de Voyageurs pas doués   ▬ Chroniques de Voyageurs pas doués I_icon_minitimeVen 12 Oct - 11:41

Alloha les gens !

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▬ J'ai décidé de me lancer dans une fanfic qui est... Comment dire... Un beau bordel ! Vous allez le constater par vous-même. Il s'agit d'un cross-over entre l'un de mes univers personnels (tiré de la mythologie grecque) et de celui des Avengers.

▬ Homophobes et non adeptes du FrostIron, passez votre chemin, c'est un conseil amical. owo

▬ Les scènes de combat seront plutôt bien décrites (parce que j'aime dégoûter mes lecteurs 8D *SBAMM*), en revanche je ferai de zooolies ellipses pour les scènes, hum... Chaudes, dirons-nous. owo"

▬ Sur ce, bonne lecture et n'hésitez pas à commenter, et pourquoi pas proposer des idées ! Eh oui, j'aime quand les gens participent... ~

_________________________________________

♦ Prologue ;


« On raconte qu’une infinité de mondes cohabitent sur des plans différents sans jamais se toucher, ne faisant que se frôler au fil des siècles, s’effleurer, s’entrapercevoir. Pour s’assurer que ces univers ne se percutent pas, la déesse Nyx veille à cet équilibre fragile. Et pourtant, après des siècles, des millénaires d’une vigilance toujours payante, ce fut l’erreur. »

~

« Lorsque les Astres fuiront les Cieux,
J’irai défier les Dieux et venger la Mort,
Lorsque la Lune s’éteindra,
J’irai m’abreuver au Styx et tuerai les Impies. »


La nuit était bien avancée. Marchant haut dans le ciel, comme foulant une plateforme invisible, un grand fauve au pelage d’un bleu sombre intense gardait son regard d’or fixé sur l’horizon. Les extrémités de ses pattes étaient d’un blanc pur, ainsi que le panache qui achevait sa queue et l’intérieur de ses interminables oreilles effilées. Sa silhouette générale était fine, élégante. Haut sur pattes, il inspirait la noblesse et le respect, et ses muscles fins mais robustes s’entremêlaient sur une ossature à la fois étonnamment légère et solide.
Passé quelques dizaines de minutes, Orion s’arrêta, pour contempler le monde qui s’étendait sous lui. New York. La ville qui ne dort jamais. Un imperceptible sourire étira les babines du Démon. Puis, soudain, il redressa la tête, oreilles bine droites. Comme si on venait de donner un coup de sifflet que lui seul avait pu entendre. Ni une ni deux, il fit volte-face, s’élançant à fond de train, avant de disparaître dans des volutes de ténèbres.

Le fauve réapparût de l’Autre Côté, comme disent parfois les mortels. Aux Enfers. Oui tout à fait, les Enfers grecques. Là, il longea les murailles qui entouraient les Champs Elysées pour atteindre le palais de Hadès et Perséphone. En parlant de la déesse, elle devait en ce moment même se trouver auprès de son époux, l’automne touchant à sa fin sur le monde des Hommes. Mais c’est un détail, puisque de toute façon ce n’était pas le couple souverain du Royaume Souterrain qui avait appelé Orion. Ce dernier bondit par-dessus le rempart en prenant appui sur des pierres saillantes, atterrissant souplement de l’autre côté, avant de prendre la direction d’une dépendance de la citadelle. Le chemin ? Il le connaissant par cœur, pas besoin de réfléchir pour s’en rappeler.
Finalement, il entra dans une grande salle relativement dénuée de décors, contenant juste un trône de basalte orné de deux ailes entièrement déployées, et de flambeaux renversés en guise d’accoudoirs, le tout ouvragé avec soin. La pièce était largement ouverte sur le côté gauche par de somptueuses colonnades de marbre crème, sur lesquelles on pouvait discerner quelques entailles, restes des colères du propriétaire des lieux. En parlant du propriétaire des lieux… Ce dernier se tenait debout sur le balcon, les bras croisés, l’air soucieux. C’était un grand homme qui arborait une interminable chevelure dorée et lisse, un visage aux traits nets et bien dessinés, une peau pâle, et de fins yeux en amande d’un bleu aussi sombre qu’une nuit sans lune. Il portait des vêtements noirs relativement simples, taillés dans un tissu léger.

Orion s’avança vers lui à pattes de velours, puis se frotta contre ses jambes en ronronnant allégrement. Réalisant enfin que le Démon était là, le Dieu posa son regard sur lui, esquissant un léger sourire, avant de s’accroupir pour prendre la tête du félin entre ses mains, déposant un baiser entre ses yeux d’or.

« Eh bien, tu en as mis un temps. Te ferais-tu vieux ?
- Désolé, Thanatos. Je patrouillais sur le monde des Humains.
- Je vois… Comme Mère t’a ordonné de le faire. Parfois je me demande si tu n’étais pas mieux au service de Némésis…
- Est-ce que tu veux que je quitte à nouveau les Enfers pour aller la rejoindre ?
- Non. Absolument pas, tu es ici à ta place, Orion. Auprès de moi. ajouta la divinité en grattouillant le Démon sous le menton. Et puis elle ne t’appréciait pas à ta juste valeur. »

Thanatos se releva et alla s’asseoir sur son trône avec un soupir, suivit de près par le Démon, qui s’assit entre les jambes en posant sa tête sur la cuisse du Dieu, le toisant fixement alors qu’il semblait perdu dans ses pensées.

De longues minutes s’écoulèrent ainsi avant que la lourde double porte qu’Orion avait lui-même passée avant ne s’ouvre à la volée. Le Démon tourna brusquement son museau derrière lui en feulant de mécontentement, oreilles plaquées sur sa nuque. Thanatos apaisa son lieutenant d’une simple main déposée sur son front, puis se leva pour accueillir celle qui venait d’entrer. Leur mère, Nyx. La Nuit personnifiée. La peau pâle à l’extrême, de longs, très longs cheveux lisses ébène aux reflets d’argent tressés de fils dorés, et un regard nacré, celui d’une aveugle. Car cela faisait longtemps que la Déesse avait perdu la vue comme les mortels la voit. Son champ de vision était à la fois bien plus étendu et complet, elle pouvait sonder les âmes et les mondes, au-delà de toute limite imaginable. Et en cela Zeus la craignait, c’est pourquoi elle restait auprès d’Hadès, là où elle se savait en sécurité. La nuit régnant au dehors, elle était vêtue d’une longue robe bleu marine où semblaient scintiller doucement une multitude d’étoiles.
Thanatos s’inclina respectueusement devant sa génitrice, la main sur le cœur, alors qu’Orion – qui s’était levé entre temps – inclinait la tête à son tour pour la saluer. Affichant un léger sourire, la divinité laissa couler son regard vide du visage de son fils aîné vers le museau de son dernier né.

« Toujours aussi réticent à ce qu’on vienne accaparer ton frère, n’est-ce pas, Orion ? De là à presque rugir sur ta propre créatrice, tout de même…
- Pardonnez-moi, Mère. J’ignorais qu’il s’agissait de vous.
- Si tu n’avais pas été si occupé à ronronner et à le fixer avec admiration, tu m’aurais sentie approcher. Mais je ne suis pas là pour te tirer les moustaches. Malgré toute ma prudence, j’ai perçu une brèche entre les dimensions. Quelque chose ou quelqu’un a traversé la fine barrière qui séparait son monde pour se rendre sur un voisin. J’ai besoin que tu ailles régler cette affaire, et au plus vite. Tes talents de traqueur ne sont plus à démontrer, Orion. Tu devrais rapidement trouver la solution à ce problème, et rétablir l’équilibre.
- Est-ce bien prudent de le laisser s’en charger seul, Mère ? » s’inquiéta Thanatos.

Nyx sourit doucement en fermant les yeux. Oui, elle comprenait l’inquiétude de son fils. Mais les choses pouvaient empirer de minute en minute, et il fallait agir vite. Le fauve était le seul en lequel elle avait suffisamment confiance pour pouvoir lui confier une telle charge. Elle était persuadée, non elle savait, qu’il serait en mesure de la supporter. Après tout, il avait bien supporté d’être au service de sa capricieuse de fille durant des siècles. Et ça valait toutes les épreuves, croyez-moi ! Ah oui, vous ne saviez pas ? Némésis est une garce. Voilà, c’est dit. Passons.

« Ne t’en fais pas, il nous reviendra en vie, et sûrement grandi. Navrée de te presser, Orion, mais tu dois partir au plus vite. Suis la piste que j’ai tracée pour toi, tu arriveras sur le monde qui reçoit des visiteurs indésirables. Et surtout sois prudent. »

Sur ces paroles, Nyx s’évanouit dans les airs, comme une traînée de poudre d’argent balayée par le vent.

Durant de longues minutes le silence régna dans la salle presque vide. Le Démon et le Dieu semblaient cloués sur place, muets. C’était la première fois qu’Orion allait changer de dimension, et pour être tout à fait honnête… Il avait peur. Et s’il se retrouvait coincé là-bas, hein ? Hors de question de vivre son éternité loin des siens ! Autant se donner la mort plutôt que de continuer à respirer sans pouvoir revoir sa mère, Hadès, Perséphone, Hypnos et bien sûr, Thanatos, qui restait son préféré quoiqu’on puisse en dire. Le Dieu de la mort au cœur de fer ? Rien à fiche.

Finalement, Orion lâcha un profond soupir et s’avança vers le balcon lentement. Non, il n’avait pas envie de partir. Mais ce n’est pas comme s’il avait le choix.

« Je sais que Mère te l’a déjà dit, mais sois prudent. Qui sait ce que tu rencontreras là-bas… ?
- Je ferai au plus vite. Et si jamais je ne reviens pas… Enfin, tu sais. »

Thanatos hocha la tête en guise d’assentiment, puis le félin s’élança vivement vers la balustrade, sautant par-dessus pour disparaître à la vue de la divinité, qui ne pouvait que le regarder s’en aller, une pointe d’appréhension lui taraudant les entrailles.
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Tony Stark

Tony Stark


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▬ Chroniques de Voyageurs pas doués _
MessageSujet: Re: ▬ Chroniques de Voyageurs pas doués   ▬ Chroniques de Voyageurs pas doués I_icon_minitimeSam 13 Oct - 6:57

Chapitre 1 ;



« Vous qui aviez peur de l’obscurité le soir,
Je vais vous montrer qu’il y pire encore à craindre,
Et que jamais vous ne pourrez affronter ce qui se tapit dans le noir. »





« Non mais c’est quoi ce bordel, Loki ?! »

Hum… Légèrement de mauvais poil, le Tony Stark. Mais alors très légèrement, à peine. Nerveux, il faisait les cent pas sur le toit d’un immeuble surplombant une cité en ruines, sous le regard du Dieu qui de son côté ne bougeait pas d’un poil. Posé, tranquille. Ou tout du moins, il essayait de le rester. Et voir son amant tourner en rond comme un lion en cage ne l’aidait pas vraiment.
Ce qu’il s’était passé ? Lui-même ne le savait pas vraiment. Tâchons de remonter un peu le fil de cette journée. Ce matin-là, les deux hommes s’étaient réveillés vers dix heures (encore une fois ils n’avaient pas passé la nuit qu’à dormir, si vous voyez ce que je veux dire), étaient allés manger un petit quelque chose en cuisine, puis étaient sortis prendre l’air. … Le SHIELD ? Aucun problème, allons ! Le Jötun avait révélée sa présence sur Terre quelques temps auparavant, et bien que les choses aient failli très mal tourner, au final ça avait fini par se tasser. Bon, évidemment Fury ne prend pas le thé avec Loki, tout comme Hawkeye et sa chatoyante copine rousse l’évitent, mais au moins personne n’essayait de le tuer ou de le jeter au fond d’une cellule, ce qui était déjà une victoire en soi. Donc… Ah oui. Une fois le déjeuner pris à la tour Stark, ils avaient passé l’après-midi à lire pour l’un, et à travailler sur des inventions tordues pour l’autre, et ce jusqu’à ce que le soleil ne commence à se coucher. La soirée s’annonçait tranquille. Enfin… Jusqu’à ce qu’une sorte de monstre ailé géant ne vienne briser la vitre pour essayer de les dévorer. Pas moyen d’être tranquille quand on est un super-héros, hein ? Cette sorte de Chimère s’apprêtait à rôtir Tony, et la première réaction de Loki fut d’attraper son amant pour se téléporter aussi sec, in extremis. Où ça ? Eh bien… La destination était censée être l’atelier de l’ingénieur, dans lequel il aurait pu revêtir son armure et ainsi retourner botter le derrière de ce machin plein de poils qui mettait sa tour à sac. D’ailleurs, à force il allait finir par la laisser telle qu’elle, ça épargnerait des efforts inutiles si c’était pour qu’on vienne la bousiller à peine les travaux terminés ! … Mais ce n’est pas le propos.

Et donc, comme vous devez vous en douter, il y a eu comme un… Problème avec la magie du Dieu, ce qui a eu pour effet direct de les expédier sur un autre monde. Et pas un de ceux d’Yggdrasill, oh non ! Cela aurait été trop simple, voyons. C’était un univers totalement différent, et ça Loki le sentait bien. Rien ne semblait pareil. Et il ne le voyait pas que grâce ou à cause du décor, qui était… Post-apocalyptique. Cette ville ressemblait à New York… En fait, c’était New York, mais dévastée, silencieuse. Le Jötun fronça légèrement le nez. Cette odeur… Il l’avait bien connue sur les champs de bataille, quand il se battait aux côtés de Thor, sur Asgard.

« Tony… Tony, calme-toi. T’énerver ne nous servira à rien. Tu ne sens pas que quelque chose ?
- … A part que ça pue la mort, non.
- Exactement. Tu ne trouves pas ça étrange ? »

L’ingénieur, qui s’était immobilisé, parut songeur. Effectivement, c’était louche tout ça. Cette New York empestait le cadavre, et pourtant… Ils n’en voyaient aucun. Qu’est-ce qu’il se passait ici ? Lentement, il se tourna vers le Jötun et s’approcha de lui.

« On doit trouver un moyen de rentrer à la maison, et vite. Je n’aime pas beaucoup l’ambiance, ici.
- Moi non plus. … Ca ne va pas t’enchanter, mais… Je n’arrive plus à utiliser mes pouvoirs. »

Gros blanc. On aurait pu entendre une mouche voler sans problème. Puis Tony porta une main sur son front pour se le masser un peu, fermant les yeux.

« Attends… Tu es en train de me dire qu’on se retrouve sur un monde totalement inconnu, sans mon armure et sans tes pouvoirs ? Et que donc nous sommes totalement sans défense ? Non, tu te fous de moi là, hein ? »

Devant la mine on ne peut plus sérieuse de Loki, l’ingénieur fut pris d’un léger rire nerveux, qu’il contint rapidement pour passer à quelque chose de plus… Energique. La crise de nerfs.

« Quand je te dis que je n’aime pas la magie ! Regarde où on est maintenant ! Si tu t’étais contenté de me pousser hors de la trajectoire des flammes de cette saloperie bestiole, tout ça ne serait pas arrivé, on ne serait pas ici, et on aurait pu tranquillement botter les fesses de ce machin ailé ! Mais non, comme d’habitude il a fallu que môssieur utilise sa magie ! Tout ça c’est de ta faute, Loki ! Ta faute ! »

Bon, au moins c’était sorti. A vrai, il ne pensait pas la moitié de ce qu’il venait de dire, mais il avait besoin de se défouler, et tant pis si c’était sur Loki. Il y a quelques mois encore, le Dieu n’aurait pas hésité une seule seconde et aurait balancé Tony du haut de l’immeuble pour lui avoir parlé comme il venait de le faire, mais les choses étaient différentes à présent. Et le Jötun affichait une mine contrariée et un peu blessée, sans rien dire. A vrai dire, il n’avait pas grand-chose à répondre à ça, parce qu’au fond, son amant n’avait pas tord.
De son côté, Tony commençait à se calmer, et à regretter ses paroles. Lâchant un profond soupir en secouant légèrement la tête de droite à gauche, il finit par enlacer le Dieu, l’embrassant sur la joue.

« Désolé, tu sais que je raconte n’importe quoi quand je suis sur les nerfs.
- Je sais, mais tu pourrais faire attention.
- Excuse-moi. Bon, on ne va pas rester sur ce toit toute la nuit. Il faut qu’on descende de là et qu’on essaie de voir ce qu’il se passe ici. »

Loki acquiesça d’un hochement de tête, et suivit Tony alors qu’il se dirigeait vers la porte donnant sur les escaliers qui allaient leur permettre de rejoindre le plancher des vaches. La descente fut longue, ce n’était pas un immeuble nain. De plus, ils progressaient doucement, par crainte de louper une marche et de dégringoler jusqu’au palier suivant. Parce que les couloirs étaient plongés dans une pénombre presque totale, évidemment. Détail amusant, on pouvait voir luire le réacteur ARK de Tony sous son tee-shirt. C’était à peu près la seule source de lumière qu’ils avaient, Loki étant incapable d’user de ses pouvoirs.
Arrivés au vingtième étage à peu près, l’ingénieur s’arrêta brusquement au milieu de l’escalier. Perplexe, le Dieu vint lui glisser à l’oreille :

« Qu’est-ce qu’il y a ?
- Regarde, là. »

Suivant la direction que lui indiquait son amant, il porta son regard un peu en contrebas. S’étalant de tout son long sur les marches noires d’un sang coagulé, ce qui restait d’un cadavre pourrissait là. Seul son buste restait, ses jambes avaient disparues on ne sait où, et ce qui dépassait de sa colonne vertébrale avait été rongée comme par une meute de chiens. Déglutissant, Tony s’avança et se s’accroupit pour jeter un œil au corps. … Ces morsures n’étaient pas celles de chiens. Qu’est-ce que c’était que ce souk, hein ? L’ingénieur aurait donné n’importe quoi pour se trouver tranquillement chez lui, confortablement installé sur le canapé avec Loki dans les bras. Il se releva, prit la main du Jötun dans la sienne et enjamba le cadavre avant de recommencer à descendre les escaliers, un peu plus pressé qu’auparavant. Il avait vu suffisamment de films d’horreur pour ne pas envisager cette hypothèse… Et si c’était bien ça… Bonjour la galère !

Une fois au dehors, les deux hommes jetèrent de longs regards autour d’eux. Rien. Rien hormis des voitures abandonnées aux vitres brisées, aux pneus éclatés, aux carcasses calcinées, aux carlingues tordues et déchiquetées, et un silence de mort. A propos de mort… Des macchabées tout aussi jolis étaient éparpillés par ci par là, dans un joyeux méli-mélo sanglant et putréfié. Tony réprima un haut le cœur, en détournant le regard, il n’était pas habitué à ça.

« Mais qu’est-ce qui s’est passé sur ce monde, bon sang… ? ronchonna-t-il en tâchant de calmer ses nausées.
- Je ne sais pas. Mais je n’aime pas ça du tout. On devrait trouver un endroit sûr pour passer la nuit, et nous chercherons un moyen de retourner chez nous lorsque le soleil sera levé. C’est plus prudent.
- Tu as raison. Reste à savoir quel endroit est sûr dans un monde qu’on ne connaît pas… »

Finalement, après avoir marché un peu hasard dans les rues, ils optèrent pour une petite chambre, sous les combles d’un vieil immeuble un peu isolé, au milieu de terrains vagues. Par précaution, Tony préféra pousser la lourde armoire devant la porte, histoire de s’assurer que rien ne rentrerait sans qu’ils ne s’en rendent compte. Son amant le regarda faire d’un air sceptique, mais ne l’en empêcha pas. Après tout, s’il se sentait mieux comme ça, hein…
Puis l’ingénieur rejoignit Loki et s’installa contre lui en le serrant dans ses bras. Dormir était la meilleure chose qu’ils aient à faire… Même si ça n’allait pas être facile.

~

L’aube était proche quand Loki se réveilla. Sourcils froncés, il s’était redressé, en fixant le plancher. Quelque chose… Semblait tituber au dessous, trébucher, et… Gémir ? Le Jötun se leva, écartant le bras que son amant avait encore autour de lui, et alla se placer au milieu de la petite pièce, continuant de fixer le sol. Ca ne lui plaisait pas beaucoup, tout ça.
Tony émergea de son côté, se relevant à son tour pour s’asseoir sur le bord du lit. En voyant le Dieu lui faire signe de rester silencieux, il haussa un sourcil interrogateur… Avant d’entendre lui aussi ces drôles de bruits. De mieux en mieux, tiens. Tony alla coller son oreille contre l’armoire qu’il avait placée devant la porte. … Rien. Visiblement, ça restait à l’étage du dessous, quoique ce soit. Le meuble retourna donc à sa place d’origine, et l’ingénieur ouvrit la porte, avant de jeter un œil dans le couloir. Rien à droite, rien à gau… Ah si. C’était quoi, cette silhouette ? … A laquelle il manquait un bras, en plus. Prudemment, Tony quitta la pièce et s’avança un peu. Cependant il se figea bien vite. Plus il s’approchait, plus cette odeur âcre de mort lui prenait le nez. Et puis, il était louche, ce type. Il semblait osciller, comme s’il tenait à peine sur ses jambes. Finalement, il sembla enfin voir l’ingénieur, et commença à marcher lourdement et maladroitement vers lui. … Ok. Qu’on le traite de paranoïaque, mais Tony avait quand même une culture cinématographique suffisamment grande pour ne pas reconnaître ce… Truc qui venait vers lui à la vitesse d’un escargot arthritique.
Sans plus réfléchir, il fit volte-face, attrapa Loki par la main et prit à droite pour descendre les escaliers et sortit dans la rue, en terrain découvert.

Une fois au dehors, il s’assura que rien ne venait vers eux, et se tourna vers le Jötun, qui le regardait avec l’air de dire « Mais qu’est-ce qui te prend bon sang ? », avant de passer une main dans sa courte chevelure en bataille. Il n’en revenait pas lui-même. Et pourtant… Difficile d’imaginer autre chose. Parce que vous en connaissez beaucoup, vous, des mecs qui vont se balader tranquillement avec un bras en moins et le moignon qui pisse le sang ? Hum, non, je ne pense pas.

« Ecoute, tu vas me prendre pour un taré, mais…
- Qu’est-ce qui te fait dire que ce n’est pas déjà le cas ? glissa Loki avec un sourire en coin.
- … Ah ce n’est pas le moment pour ça, hein ! Ce truc, là-haut. C’était un zombie. Et c’est sûrement ça qu’on entendait dans la pièce du dessous.
- Tu veux dire… Un mort-vivant ?
- Oui, un mort-vivant. Et d’après le cadavre rongé qu’on a trouvé hier, c’est le genre à chercher des proies vivantes pour son repas. Visiblement, ils sont lents et dénués de raison, c’est un bon point pour nous. Mais on doit éviter de se retrouver cernés, sinon on risque d’être submergés par le nombre et de terminer dévorés vivants. Ah, et… Dans le doute, évitons de nous faire mordre. Dans les films de zombies, c’est toujours comme ça qu’on se fait contaminer qu’on finit par en devenir un. Toi t’es un Dieu alors je ne sais pas si ça aurait un effet, mais dans le doute… T’avises pas de te faire croquer.
- Je serai prudent, même si j’avoue que je ne saisis pas tout.
- Si tu avais accepté de regarder des films d’horreur, tu saurais.
- On ne va pas revenir là-dessus dans un endroit pareil, tout de même ?
- Et pourquoi pas, hein, Loki ?
- … Peut-être parce des zombies arrivent derrière toi ? »

Tony se retourna vivement. Effectivement, une petite dizaine de cadavres ambulants titubaient vers eux en geignant et… En perdant quelques bouts par-ci par-là, aussi. Beurk… Les deux hommes s’échangèrent un regard qui en disait long, et se mirent à courir à l’opposé du groupe décomposé qui s’acharnait à les suivre malgré tout. Et tout en courant, l’ingénieur trouva encore le moyen de ronchonner, comme à son habitude.

« Si tes pouvoirs pouvaient revenir, ça nous aiderait ! »

… Surtout qu’ils venaient de foncer tête baissée dans une impasse, et qu’il n’y avait pas moyen de faire demi-tour, a part s’ils tenaient à terminer en casse-dalle pour mort-vivants. Ô joie, comme dirait l’autre.
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